L’humanité n’a pas connu aussi grave barbarie que le massacre de kerbala en l’an 61 de l’hégire où la chair du prophète (saw) a été farouchement égorgée en présence de ses enfants et femmes. Ce fut 10 jours de crimes au cours d’un mois sacré au cours duquel tous ses compagnons et 72 membres de sa famille furent tué comme du bétail.
Au fil des années, l’art de présenter la tragédie de Karbala s’est développé et a pris des formes diverses, dépassant les frontières et unifiant tous les peuples : mises en scène, cérémonies de lamentation, remémoration des scènes de l’événement. La langue française ou d’autres langues locales ne sont pas en manque de procédés pour célébrer des héros ou des faits historiques.
Cela revient au lecteur ou à l’orateur de choisir en fonction de l’assistance. L’important est d’arriver à émouvoir, à faire pleurer sur L’Imam al-Hussein (Psl) , à attendrir les cœurs, à raviver la nature profonde, à développer l’amour pour L’Imam al-Hussein (Psl) , à exalter les grandes valeurs humaines telles que la justice, l’amour, la dignité, la piété, la crainte et l’amour de Dieu, à purifier les cœurs, à y faire exploser les trésors cachés, tout en éduquant les âmes, en élevant les consciences, en raffermissant les raisons, en développant les principes fondamentaux de l’islam.
L’évènement de Achoura comme il est appelé est la victoire de :
L’amour sur la haine ;
La patience sur la violence
La vie sur la mort
L’amour sur la haine : pour le comprendre, revenons sur l’histoire de Hor. Ce commandant de l’armée de Yazid qui avait barré la route à l’imam Hussein afin que toute l’armée ennemie l’encercle. En réalité Hor avait fait quelque chose de très grave. Mais lorsque Hor s’est rendu compte de son erreur, il est venu en homme libre demandé le pardon à Abi Abdellah. Et il fut pardonné et eu le privilège de rejoindre l’armée d’Allah (les compagnons de l’imam). L’imam Hussein sans cesse exhorta l’ennemi d’abandonné leur projet de le tuer. Pas parce qu’il avait peur de la mort pour lui et sa famille mais parce qu’il ne voulait pas les voir périr en enfer suite à leurs actes. C’est l’amour qui dirigeait l’imam Hussein et la haine dirigeait Yazid et son armée.
La patience sur la violence : l’imam Hussein était un guerrier et fils de guerrier et son frère Abass étaient d’une bravoure sans pareil. Mais ils ont patienté face à la violence de l’armée de Yazid.
La vie sur la mort : La mort est inéluctable : personne ne peut y échapper. Tout le monde mourra un jour : « Nous avons établi la mort pour vous. Et personne ne peut nous circonvenir (et nous empêcher) de vous remplacer (par vos semblables) et de vous faire naître dans un état que vous ne connaissez pas » (coran 56 :60-61). La mort frappe tous les hommes, quel que soit l’endroit où ils aient pu se retirer : « Où que vous soyez, la mort vous atteindra, même si vous étiez dans des châteaux altiers » (4,78). La mort est donc l’éternelle compagne de l’humanité. C’est Dieu lui-même, le maître de la vie et de la mort, qui en a décidé ainsi « pour vous éprouver (et déterminer) qui d’entre vous se conduit le mieux » (67,2). Personne donc ne vit éternellement : « Tout homme subira » (21,35).
Mais le plus important c’est la suite de la mort. Et l’imam Hussein (as) est au paradis. Ils ont tué notre Imam (as), mais il est resté éternel, gravé dans le cœur des croyants qui l’évoquent chaque jour. Allah dit : « Et ne pensez pas que ceux qui sont tués dans le chantier d’Allah sont morts. Au contraire ils sont bel et bien vivants, mais vous en êtes inconscients. »