L’invocation intime quotidienne du mois de Chaaban Accompagnée de la version originale en arabe

المناجاة الشعبانية مع الترجمة بالفرنسية
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L’invocation intime quotidienne du mois de Chaaban
Accompagnée de la version originale en arabe
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اَللّـهُمَّ صَلِّ عَلى مُحَمَّد وَآلِ مُحَمَّد

Mon Dieu prie sur Muhammad et sur la famille de Muhammad,

وَاسْمَعْ دُعائي اِذا دَعَوْتُكَ، وَاْسمَعْ نِدائي اِذا نادَيْتُكَ، وَاَقْبِلْ عَليَّ اِذا ناجَيْتُكَ

Et écoute mon invocation quand je T’invoque, écoute mon appel quand je T’appelle, et tourne-Toi favorablement vers moi quand je m’adresse à Toi confidentiellement.

فَقَدْ هَرَبْتُ اِلَيْكَ، وَوَقَفْتُ بَيْنَ يَدَيكَ مُسْتَكيناً، لَكَ مُتَضرِّعاً اِلَيْكَ، راجِياً لِما لَدَيْكَ ثَوابي

Déjà, je me suis enfui vers Toi et me tiens devant Toi, soumis à Toi, Te suppliant, souhaitant ma récompense d’auprès de Toi.

وَتَعْلَمُ ما في نَفْسي، وَتَخْبُرُ حاجَتي، وَتَعْرِفُ ضَميري، وَلا يَخْفى عَلَيْكَ اَمْرُ مُنْقَلَبي وَمَثْوايَ

Tu sais ce qu’il y a dans mon âme, Tu as connaissance de mon besoin, Tu connais mon for intérieur et l’ordre de mon retournement [ma mort] et de ma demeure [dans l’Au-delà] ne T’est point caché,

وَما اُريدُ اَنْ اُبْدِيَ بِهِ مِنْ مَنْطِقي، واَتَفَوَّهُ بِهِ مِنْ طَلِبَتي، وَاَرْجُوهُ لِعاقِبَتي

Ni les propos que je veux tenir, ni la demande que je veux formuler, ni la fin que j’espère que moi.

وَقَدْ جَرَتْ مَقاديرُكَ عَليَّ يا سَيِّدي فيما يَكُونُ مِنّي اِلى آخِرِ عُمْري مِنْ سَريرَتي وَعَلانِيَتي

Déjà, Tu m’as assigné Tes mesures, ô Mon Maître, dans ce qu’il en sera de moi jusqu’à la fin de mes jours, en ce qui concerne le fond de mon cœur et ce qui est visible de tous,

وَبِيَدِكَ لا بِيَدِ غَيْرِكَ زِيادَتي وَنَقْصي وَنَفْعي وَضرّي

Et sont en Ton pouvoir, et non en celui d’autre que Toi, l’ajout ou la réduction, ce qui me profite et ce qui me nuit.

اِلـهي اِنْ حَرَمْتَني فَمَنْ ذَا الَّذي يَرْزُقُني، وَاِنْ خَذَلْتَني فَمَنْ ذَا الَّذي يَنْصُرُني

Mon Dieu, si Tu me prives, alors qui va me pourvoir ? Si Tu m’humilies, alors qui va me secourir ?

اِلـهي اَعُوذُ بِكَ مِنَ غَضَبِكَ وَحُلُولِ سَخَطِكَ

Mon Dieu, je cherche protection auprès de Toi contre Ta colère et la manifestation de Ton Courroux.

اِلـهي اِنْ كُنْتُ غَيْرَ مُسْتاْهِل لِرَحْمَتِكَ فَاَنْتَ اَهْلٌ اَنْ تَجُودَ عَليَّ بِفَضْلِ سَعَتِكَ

Mon Dieu, si je ne mérite pas la Miséricorde, il est digne de Toi de me faire la faveur de Tes largesses.

اِلـهي كَأَنّي بِنَفْسي واقِفَةٌ بَيْنَ يَدَيْكَ وَقَدْ اَظَلَّها حُسْنُ تَوَكُّلي عَلَيْكَ، فَقُلْتَ ما اَنْتَ اَهْلُهُ وَتَغَمَّدْتَني بِعَفْوِكَ

Mon Dieu, [c’est] comme si mon âme se dressait devant Toi, sa bonne confiance en Toi, sa bonne confiance en Toi la protégeant de Toi, et que Toi, Tu disais ce dont Tu es digne et que Tu me couvrais de Ton Pardon.

اِلـهي اِنْ عَفَوْتَ فَمَنْ اَوْلى مِنْكَ بِذلِكَ

Mon Dieu, si Tu me pardonnes, qui serait meilleur que Toi pour le faire ?

وَاِنْ كانَ قَدْ دَنا اَجَلي وَلَمْ يُدْنِني مِنْكَ عَمَلي فَقَدْ جَعَلْتُ الاِقْرارَ بِالذَّنْبِ اِلَيْكَ وَسيلَتي

Et si mon terme s’est approché et que mes actes ne m’ont pas rapproché de Toi, j’ai déjà placé l’aveu de mes péchés comme mon crédit pour T’aborder.

اِلـهي قَدْ جُرْتُ عَلى نَفْسي في النَّظَرِ لَها، فَلَها الْوَيْلُ اِنْ لَمْ تَغْفِرْ لَها

Mon Dieu, j’ai été injuste envers mon âme dans la façon de la traiter, malheur à elle si Tu ne lui pardonnes pas !

اِلـهي لَمْ يَزَلْ بِرُّكَ عَلَيَّ اَيّامَ حَياتي فَلا تَقْطَعْ بِرَّكَ عَنّي في مَماتي

Mon Dieu, Ta Bonté à mon égard n’a pas cessé tout au long de ma vie, alors ne me la retire pas au moment de la mort.

اِلـهي كَيْفَ آيَسُ مِنْ حُسْنِ نَظَرِكَ لي بَعْدَ مَماتي، وَاَنْتَ لَمْ تُوَلِّني إلاّ الْجَميلَ في حَياتي

Mon Dieu, comment désespérer de Ton Regard Bienveillant sur moi après ma mort, alors que Tu ne m’as procuré que du Bienfait durant ma vie !

اِلـهي تَوَلَّ مِنْ اَمْري ما اَنْتَ اَهْلُهُ، وَعُدْ عَلَيَّ بِفَضْلِكَ عَلى مُذْنِب قَدْ غَمَرَهُ جَهْلُهُ

Mon Dieu, charge-Toi de mon ordre comme tu en es Digne et reviens à moi par Ta Faveur [que Tu montres] envers le pécheur plongé dans son ignorance.

اِلـهي قَدْ سَتَرْتَ عَلَيَّ ذُنُوباً في الدُّنْيا وَاَنَا اَحْوَجُ اِلى سَتْرِها عَلَيَّ مِنْكَ في الاُخْرى

Mon Dieu, Tu as dissimulé mes péchés durant la vue sur terre et moi j’ai davantage besoin qu’ils soient dissimulés dans l’autre monde.

اِذْ لَمْ تُظْهِرْها لأحد مِنْ عِبادِكَ الصّالِحينَ، فَلا تَفْضَحْني يَوْمَ الْقِيامَةِ عَلى رُؤُوسِ الأشهاد

Puisque Tu ne les as fait apparaître à aucun de Tes serviteurs vertueux, alors ne me déshonore pas le Jour du Jugement Dernier, devant tout le monde.

اِلـهي جُودُكَ بَسَطَ اَمَلي، وَعفْوُكَ اَفْضَلُ مِنْ عَمَلي

Mon Dieu, Ta Largesse a développé mon espoir et Ton pardon est meilleur que mes actes.

اِلـهي فَسُرَّني بِلِقائِكَ يَوْمَ تَقْضي فيهِ بَيْنَ عِبادِكَ

Mon Dieu, rends-moi heureux de Ta Rencontre, le Jour où Tu rendras justice devant Tes serviteurs.

اِلـهىِ اعْتِذاري اِلَيْكَ اعْتِذارُ مَنْ لَمْ يَسْتَغْنِ عَنْ قَبُولِ عُذْرِهِ، فَاقْبَلْ عُذْري يا اَكْرَمَ مَنِ اعْتَذَرَ اِلَيْهِ الْمُسيئُونَ

Mon Dieu, les excuses que je Te présente sont celles de quelqu’un qui ne peut pas se passer de l’acceptation de ses excuses, ô le plus Généreux de ceux à qui les mauvais gens présentent leurs excuses.

اِلـهي لا َتَرُدَّ حاجَتي، وَلا تُخَيِّبْ طَمَعي، وَلا تَقْطَعْ مِنْكَ رَجائي وَاَمَلي

Mon Dieu ne repousse pas ma demande et ne déçois pas mes aspirations, ne me fais pas perdre l’espoir et l’espérance que j’ai en toi.

اِلـهي لَوْ اَرَدْتَ هَواني لَمْ تَهْدِني، وَلَوْ اَرَدْتَ فَضيحَتي لَمْ تُعافِني

Mon Dieu, si Tu voulais m’humilier, Tu ne m’aurais pas dirigé, si Tu voulais me mettre à découvert, Tu ne m’aurais pas préservé.

اِلـهي ما اَظُنُّكَ تَرُدُّني في حاجَة قَدْ اَفْنَيْتُ عُمْري في طَلَبَها مِنْكَ

Mon Dieu je ne pense pas que Tu me refuseras de satisfaire un besoin que j’ai passé ma vie à Te demander.

اِلـهي فَلَكَ الْحَمْدُ اَبَداً دائِماً سَرْمَداً، يَزيدُ وَلا يَبيدُ كَما تُحِبُّ وَتَرْضى

Mon Dieu, à Toi la Louange pour toujours, à jamais, éternelle, [une louange] qui augmente et ne disparaît pas, comme tu aimes et agrées.

اِلـهي اِنْ اَخَذْتَني بِجُرْمي اَخَذْتُكَ بِعَفْوِكَ، وَاِنْ اَخَذْتَني بِذُنُوبي اَخَذْتُكَ بِمَغْفِرَتِكَ، وَاِنْ اَدْخَلْتَني النّارَ اَعْلَمْتُ اَهْلَها اَنّي اُحِبُّكَ

Mon Dieu, si Tu prends en considération mon crime, alors je ferai appel à Ton Pardon, si Tu fais cas de mes péchés, alors j’en appellerai à Ton Absolution, et si Tu me fais entrer en Enfer, je ferai connaître à ses habitants mon amour pour Toi.

اِلـهي اِنْ كانَ صَغُرَ في جَنْبِ طاعَتِكَ عَمَلي فَقَدْ كَبُرَ في جَنْبِ رَجائِكَ اَمَلي

Mon Dieu, si mes actes sont infimes face à l’obéissance qui T’est due, mon espoir, par contre, s’agrandit au regard de mon espérance en Toi.

اِلـهي كيف اَنْقَلِبُ مِنْ عِنْدِكَ بِالَخْيبَةِ مَحْروماً، وَقَدْ كانَ حُسْنُ ظَنّي بِجُودِكَ اَنْ تَقْلِبَني بِالنَّجاةِ مَرْحُوماً

Mon Dieu, comment retournerai-je de chez Toi, déçu, malheureux, alors que ma bonne opinion de Ta Largesse [m’indique] que Tu me laisseras retourner, sauvé et pris en pitié [par Toi].

اِلـهي وَقَدْ اَفْنَيْتُ عُمْري في شِرَّةِ السَّهْوِ عَنْكَ، وَاَبْلَيْتُ شَبابي في سَكْرَةِ التَّباعُدِ مِنْكَ

Mon Dieu, j’ai passé ma vie dans l’insouciance de la négligence envers Toi et ma jeunesse dans l’étourdissement de mon éloignement de Toi,

اِلـهي فلَمْ اَسْتَيْقِظْ اَيّامَ اغْتِراري بِكَ وَرُكُوني اِلى سَبيلِ سَخَطِكَ

Et, mon Dieu je ne me suis pas réveillé durant ces jours où je me fourvoyais à Ton Propos et où je m’engageais sur une voie qui encourait Ton Courroux.

اِلـهي وَاَنَا عَبْدُكَ وَابْنُ عَبْدِكَ قائِمٌ بَيْنَ يَدَيْكَ، مُتَوَسِّلٌ بِكَرَمِكَ اِلَيْكَ

Mon Dieu, je suis Ton serviteur et le fils de Tes serviteurs, me tenant devant Toi, [m’adressant] à Toi en implorant Ta Générosité.

اِلـهي اَنَا عَبْدٌ اَتَنَصَّلُ اِلَيْكَ، مِمَّا كُنْتُ اُواجِهُكَ بِهِ مِنْ قِلَّةِ اسْتِحْيائي مِنْ نَظَرِكَ، وَاَطْلُبُ الْعَفْوَ مِنْكَ اِذِ الْعَفْوُ نَعْتٌ لِكَرَمِكَ،

Mon Dieu, je suis un serviteur qui désavoue auprès de Toi le peu de pudeur avec lequel il affrontait Ton Regard et qui Te demande pardon, le pardon était un trait de Ta Générosité.

اِلـهي لَمْ يَكُنْ لي حَوْلٌ فَانْتَقِلَ بِهِ عَنْ مَعْصِيَتِكَ إِلاّ في وَقْت اَيْقَظْتَني لِمحَبَّتِكَ، وَكَما اَرَدْتَ اَنْ اَكُونَ كُنْتُ

Mon Dieu, je n’avais pas de force pour éviter de Te désobéir jusqu’au moment où Tu m’as réveillé à Ton Amour et où je suis devenu tel que Tu me voulais.

فَشَكَرْتُكَ بِاِدْخالي في كَرَمِكَ، وَلِتَطْهيرِ قَلْبي مِنْ اَوْساخِ الْغَفْلَةِ عَنْكَ

Aussi, je Te remercie de m’avoir inclus dans Ta Générosité et pour avoir purifié mon cœur des saletés de ma négligence envers Toi.

اِلـهي اُنْظُرْ اِلَيَّ نَظَرَ مَنْ نادَيْتَهُ فَاَجابَكَ، وَاْستَعْمَلتَهُ بِمَعونَتِكَ فَاَطاعَكَ

Mon Dieu, regarde-moi comme Tu regardes celui que Tu as appelé et qui T’a répondu, que Tu as employé avec Ton aide et qui T’a obéi,

يا قَريباً لا يَبْعُدُ عَنِ المُغْتَرِّ بِهِ، وَيا جَواداً لايَبْخَلُ عَمَّنْ رَجا ثَوابَهُ

O Proche qui n’est pas loin de celui qui s’est égaré, ô Généreux qui n’est pas avare envers celui qui espère une récompense de Lui.

اِلـهي هَبْ لي قَلْباً يُدْنيهِ مِنْكَ شَوْقُهُ وَلِساناً يُرْفَعُ اِلَيْكَ صِدْقُهُ، وَنَظَراً يُقَرِّبُهُ مِنْكَ حَقُّهُ

Mon Dieu, accorde-moi un cœur dont le désir [de Toi] le rend proche de Toi, une langue dont la sincérité monte jusqu’à Toi, un regard dont l’exactitude le rapproche de Toi.

اِلـهي إنَّ مَنْ تَعَرَّفَ بِكَ غَيْرُ مَجْهُول وَمَنْ لاذَ بِكَ غَيْرُ مَخْذُول، وَمَنْ اَقْبَلْتَ عَلَيْهِ غَيْرُ مَمْلُول

Mon Dieu, en effet, celui qui s’est fait connaître à Toi n’est pas ignoré, celui qui s’est réfugié auprès de Toi n’est pas trahi et celui qui Tu as rapproché n’est pas esclave [de quiconque].

اِلـهي اِنَّ مَن انْتَهَجَ بِكَ لَمُسْتَنيرٌ وِاِنَّ مَنِ اعْتَصَمَ بِكَ لَمُسْتَجيرٌ، وَقَدْ لُذْتُ بِكَ

Mon Dieu, en effet, celui qui suit Ta voie est éclairé, celui qui s’est immunisé par Toi est protégé, et moi, je me suis déjà réfugié auprès de Toi.

يا اِلـهي فَلا تُخَيِّبْ ظَنّي مِنْ رَحْمَتِكَ، وَلا تَحْجُبْني عَنْ رَأفَتِكَ

O Mon Dieu, ne me déçois donc pas dans l’opinion que j’ai de Ta Miséricorde, ne me voile pas de Ta Bonté [m’en privant].

اِلـهي اَقِمْني في اَهْلِ وِلايَتِكَ مُقامَ مَنْ رَجَا الزِّيادَةَ مِنْ مَحَبَّتِكَ

Mon Dieu, accorde-moi, auprès des gens de Ton autorité, la place de celui qui espère T’aimer davantage.

اِلـهي وَاَلْهِمْني وَلَهاً بِذِكْرِكَ اِلى ذِكْرِكَ وَهِمَّتي في رَوْحِ نَجاحِ اَسْمائِكَ وَمَحَلِّ قُدْسِكَ

Mon Dieu, inspire-moi la passion d’une évocation à une autre, l’ardeur dans le plaisir d’aboutir à Tes Noms et au lien de Ta Sainteté.

اِلـهي بِكَ عَلَيْكَ إلاّ اَلْحَقْتَني بِمَحَلِّ اَهْلِ طاعَتِكَ وَالْمَثْوىَ الصّالِحِ مِنْ مَرْضاتِكَ

Mon Dieu, par Toi, puisses-Tu me faire atteindre la place de ceux qui T’obéissent et l’honorable demeure de Ta Satisfaction,

فَاِنّي لا اَقْدِرُ لِنَفْسي دَفْعاً، وَلا اَمْلِكُ لَها نَفْعاً

Car je n’ai pas la force de défendre mon âme et je ne détiens rien qui lui soit utile !

اِلـهي اَنَا عَبْدُكَ الضَّعيفُ الْمُذْنِبُ، وَمَمْلُوكُكَ الْمُنيبُ، فَلا تَجْعَلْني مِمَّنْ صَرَفتَ عَنْهُ وَجْهَكَ، وَحَجَبَهُ سَهْوُهُ عَنْ عَفْوِكَ

Mon Dieu, je suis Ton serviteur faible et pécheur, Ton esclave repentant, alors ne me place pas parmi ceux de qui Tu as détourné Ton Visage et dont l’insouciance a voilé Ton Pardon.

اِلـهي هَبْ لي كَمالَ الانْقِطاعِ اِلَيْكَ، وَاَنِرْ اَبْصارَ قُلُوبِنا بِضِياءِ نَظَرِها اِلَيْكَ، حَتّى تَخْرِقَ اَبْصارُ الْقُلُوبِ حُجُبَ النُّورِ فَتَصِلَ اِلى مَعْدِنِ الْعَظَمَةِ، وَتَصيرَ اَرْواحُنا مُعَلَّقَةً بِعِزِّ قُدْسِكَ

Mon Dieu, accorde-moi de me consacrer totalement à Toi, illumine les visions de nos cœurs par la lumière de leur regard sur Toi, jusqu’à ce qu’elles déchirent les voiles de lumière et atteignent ainsi la source de Ta Grandeur, et que nos esprits soient suspendus à la Gloire de Ta Sainteté.

اِلـهي وَاْجَعَلْني مِمَّنْ نادَيْتَهُ فَاَجابَكَ، وَلاحَظْتَهُ فَصَعِقَ لِجَلالِكَ، فَناجَيْتَهُ سِرّاً وَعَمِلَ لَكَ جَهْراً

Mon Dieu, place-moi parmi ceux que Tu as appelés et qui T’ont répondu, que Tu as remarqués et qui sont tombés foudroyés devant Ta Majesté, avec qui Tu T’es entretenu en secret et qui ont agi pour Toi ouvertement.

اِلـهي لَمْ اُسَلِّطْ عَلى حُسْنِ ظَنّي قُنُوطَ الاِِياسِ، وَلاَ انْقَطَعَ رَجائي مِنْ جَميلِ كَرَمِكَ،

Mon Dieu, je n’ai pas laissé le désespoir prendre le dessus sur ma bonne opinion [de Toi] ni n’ai cessé de garder espoir en la Beauté de Ta Générosité.

اِلـهي اِنْ كانَتِ الْخَطايا قَدْ اَسْقَطَتْني لَدَيْكَ، فَاصْفَحْ عَنّي بِحُسْنِ تَوَكُّلي عَلَيْكَ

Mon Dieu, si les fautes sont causes de ma chute à Tes Yeux, alors pardonne-moi en raison de la bonne confiance que j’ai en Toi.

اِلـهي اِنْ حَطَّتْني الذُّنوبُ مِنْ مَكارِمِ لُطْفِكَ، فَقَدْ نَبَّهَني الْيَقينُ اِلى كَرَمِ عَطْفِكَ

Mon Dieu, si les péchés m’ont déchu des actes nobles de Ta subtilité, la certitude a attiré mon attention sur la générosité de Ton affection.

اِلـهي اِنْ اَنَامَتْنِى الْغَفْلَةُ عَنِ الاسْتْعِدادِ لِلِقائِكَ، فَقَدْ نَبَّهَني، الْمَعْرِفَةُ بِكَرَمِ آلائِكَ

Mon Dieu, si la négligence m’a fait négliger de me préparer à Ta Rencontre, déjà la connaissance a attiré mon attention sur la largesse de Tes Dons.

اِلـهي اِنْ دَعاني اِلى النّارِ عَظيْمُ عِقابِكَ، فَقَدْ دَعاني اِلَى الْجَنَّةِ جَزيلُ ثَوابِكَ

Mon Dieu, si la grandeur de Ton Châtiment m’appelle à l’Enfer, l’abondance de Tes Récompenses m’appelle déjà vers le Paradis.

اِلـهي فَلَكَ اَسْأَلُ وَاِلَيْكَ اَبْتَهِلُ وَاَرْغَبُ

Mon Dieu c’est à toi que je m’adresse et c’est Toi que j’implore et que je désire.

وَاَساَلُكَ اَنْ تُصَلِّيَ عَلى مُحَمَّد وَآلِ مُحَمَّد، وَاَنْ تَجْعَلَني مِمَّنْ يُديمُ ذِكَرَكَ، وَلا يَنْقُضُ عَهْدَكَ، وَلا يَغْفُلُ عَنْ شُكْرِكَ، وَلا يَسْتَخِفُّ بأمرِك

Je te demande de prier sur Muhammad et sur la famille de Muhammad, et de faire de moi un de ceux qui prolongent ton Rappel, qui ne reviennent pas sur leur engagement, qui ne négligent pas de Te remercier et qui ne sous-estiment pas Ton Ordre.

اِلـهي وَاَلْحِقْني بِنُورِ عِزِّكَ الاَْبْهَجِ، فَاَكُونَ لَكَ عارِفاً، وَعَنْ سِواكَ مُنْحَرِفاً، وَمِنْكَ خائِفاً مُراقِباً

Mon Dieu, adjoins-moi à la plus splendide lumière de Ta Gloire afin de Te connaître et de me détourner de tout ce qui est autre que Toi, d’être dans la crainte de Toi et plein d’égards envers Toi.

يا ذَالْجَلالِ وَالاِكْرامِ، وَصَلَّى اللهُ عَلى مُحَمَّد رَسُولِهِ وَآلِهِ الطّاهِرينَ وَسَلَّمَ تَسْليماً كَثيراً

O Détenteur de la Majesté et de la Générosité, que Dieu prie sur Muhammad, Son Messager et sur sa famille, les purs, et les salue de beaucoup de saluts.

Cet entretien intime est d’une grande importance, rapportée de nos Imams (ams), renfermant un contenu élevé. Il est bon de l’invoquer avec la présence du cœur.

L’apparition du chiite au Mali.

AL-GHADIR

LA GRANDIOSE FÊTE DU PARACHÈVEMENT DE LA RELIGION ET DE L’AGRÉMENT DE L’ISLAM PAR ALLAH

(Discours prononcé par Amadou Diallo le dimanche, 06 décembre 2009 dans la salle de conférences de l’Institut Islamique de Hamadallaye à l’occasion de la célébration de la Journée de Ghadir Khoum. C’était à la demande des étudiants de la Faculté des Sciences Juridiques et politiques de l’Université de Bamako, qui avaient alors exprimé le désir d’en savoir plus sur cet évènement peu expliqué par les prédicateurs musulmans).

Bismillâhir-Rahmânir-Rahîm

Allâhoumma çolli alâ Mouhammadine wa âli Mouhammadine wa ajjil farajahoum.

Mes chers frères et sœurs dans l’Islam,

Rendons grâce à Allah d’être parmi ceux qui ont compris que ce jour, dix-huitième du mois de Zoul-Hijja (douzième mois dans le calendrier lunaire), est un jour de fête grandiose qui recèle d’immenses bénédictions de par la volonté d’Allâhou Soubhânahou wa ta’âla. En effet, les historiens et les exégètes qualifiés, qu’ils soient musulmans ou non, sont unanimes à dire que le sublime verset du saint Coran marquant la complétude de la Religion musulmane a été révélé dans l’oasis (khoum) du lieu nommé Ghadir à l’occasion du retour vers Médine du noble Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) à la fin de son dernier pèlerinage.​

Le voici, ce sublime verset dont le sens est si apparent, si évident, que l’esprit le plus obtus le comprend facilement : «Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion et accompli sur vous Mon bienfait. Et il M’agrée que la Soumission (Islam) soit votre religion… » (Sourate 5, verset 3). De toute évidence, en effet, c’est le verset par lequel Allah a clos la Révélation en ce jour de Ghadir (« Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion et… »).

Épluchant les travaux des historiens passés, les chercheurs contemporains, avec la rigueur scientifique qui les caractérise, sont aussi unanimes à dire que 90.000 à 120.000 pèlerins, rassemblés autour du saint Prophète à sa demande, ont été les témoins oculaires de l’évènement de Ghadir. Les mêmes historiens et chercheurs ajoutent que l’agrément divin dont il est question dans le verset ci-haut cité découle de l’exécution du décret d’Allah émis dans le verset coranique qui suit, verset comportant quatre messages en un, dont chaque partie vaut son pesant d’or : « Ô Prophète, transmets ce qui t’est révélé de la part de ton Seigneur ; ne le ferais-tu pas, tu n’aurais pas communiqué Son message. Et Dieu te met hors d’atteinte des gens. Dieu ne guide pas les mécréants. » (Sourate 5, verset 67). La conséquence logique est facile à établir : c’est lorsque le Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) a communiqué l’ordre divin que Dieu a donc mis Son cachet, comme ultime signature, sur la Révélation achevée, enfin, comme agrément définitif de cette religion sublime qu’est la nôtre et que le Seigneur des mondes a Lui-même nommé Islam et, ce, jusqu’à la fin des temps.​

Quel ne fût donc mon désappointement de lire ça et là des malhonnêtetés intellectuelles de je ne sais quelle imposture dans la foi, prenant un autre verset comme étant le dernier révélé ! En effet, quel verset autre peut être le dernier révélé dans le saint Coran que celui par lequel Allah complète la Religion et donne Son agrément définitif pour l’Islam ?

Mais voyons, à présent, le verset 67 de la sourate 5. Il contient un ordre formel intimé au noble Messager (mode impératif) : « …transmets ce qui t’est révélé de la part de ton Seigneur » ; et il contient ce qui a tout l’air d’une menace, en tout cas tout au moins un sévère avertissement, sinon une mise en garde, à ne point négliger la communication de l’ordre divin, sous aucun prétexte, entre autres, de peur de la réaction de la masse : « …ne le ferais-tu pas, tu n’aurais pas communiqué Son Message », soit entendu le Message divin dans son entièreté. Mais alors, pourquoi Allah, d’ordinaire si ‘’respectueux’’ à l’égard de Son Sceaux des Messagers, si doux et si compatissant avec lui, devient-il soudainement menaçant en lui parlant en cet instant si solennel ?

Quel est donc cet ordre à communiquer ? Quel rapport avait-il donc, cet ordre, avec le reste du message divin patiemment révélé pendant 23 ans et dont la non communication en cette journée de Ghadir provoquerait la négation, sinon l’annulation, de tout ce qui avait été précédemment transmis au Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions sur lui et les membres de sa famille !) par l’intermédiaire de l’Archange Gabriel (Jibra’îl), le Messager de la fidélité ? (« …ne le ferais-tu pas, tu n’aurais pas communiqué Son Message »). Le Message est si important qu’Allah incite même Son ultime Messager (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) à transcender toutes les inquiétudes et les peurs qui l’assaillent pour communiquer courageusement Son ordre. Pour cela, Il lui donne l’assurance, voire la garantie d’être avec lui, comme Il a été avec lui dans la grotte lors de son émigration forcée vers Médine : « Et Dieu te met hors d’atteinte des gens… ». L’on comprend ici qu’Allah dit- et Allah tient toujours Ses engagements, respecte toujours Sa parole, réalise toujours Sa promesse- à Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) de ne pas avoir peur des gens pour communiquer Son Message, le Message à « Lui, le Seigneur suprême, Créateur de la terre et des cieux, le Roi exclusif… ». Pour bien comprendre cette exhortation de Dieu à ne pas avoir peur des gens, il faut remonter à l’épisode de l’étape de la grotte lors de l’émigration vers Médine. Allah connaît bien les contemporains du noble Prophète ​ (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) !​

Mes chers et frères et sœurs dans l’Islam,

Les contemporains de Mouhammad, si vous voulez les compagnons (‘’Sahabas’’) du noble Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de la famille !) ont-ils vraiment été toujours des modèles de sincérité et de droiture, de piété et de respect à son égard ? Nombreux sont les versets du saint Coran qui relèvent leurs inconduites multiples, vous les retrouverez facilement. Le temps presse, revenons à notre verset.

Il prend fin par cette annonce terrible : «…Dieu ne guide pas les mécréants. » Allah connaît parfaitement les contemporains du noble Prophète (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !), disions-nous. Vérité d’airain si on se réfère un tant soit peu à l’histoire des faits et gestes sociaux de son époque. En effet, bien qu’il ait mené parmi eux une vie à tous points de vue irréprochable jusqu’à l’âge de 40 ans, avant l’avènement de l’Islam, une vie si exemplaire qu’ils le nommèrent, eux-mêmes « Al amin» (le fidèle, le juste, l’irréprochable), les contemporains mecquois (et arabes) n’ont pas reconnu Mouhammad Ibn Abdallah à sa juste valeur de Prophète d’Allah, Messager infaillible constituant l’Exemple parfait, le modèle à suivre et à imiter, qui ne parle ni n’agit que selon les seules directives divines. Pour eux, « Mouhammad Ibn Abdallah est un homme bien comme on n’en trouve pas, mais c’est tout de même un homme qui peut se tromper, enclin à l’erreur », etc. Une telle opinion réductrice, à certains égards diabolique, a encore cours de nos jours, faisant dire à certains musulmans que le Prophète est « simplement un homme comme nous; à part la transmission de la Révélation, il peut commettre des erreurs regrettables..comme nous…». Pour répondre à de tels esprits tordus, il faut certainement leur poser la question suivante : « Allah et Ses anges font-ils continuellement les salawâtes sur vous et vos pères et mères… ? »

Bref, il faut méditer sur le sens profond du verset, méditer et encore méditer, et en tirer avec foi et honnêteté toutes les conséquences. Allah ne nous-a-t-il pas dotés de la chose la plus utile : l’intelligence, la raison ?

Mes chers frères et sœurs dans l’Islam,

On sait, par les sources les plus fiables, qu’après l’évènement de Ghadir Khoum, le noble Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions sur lui et les membres de sa famille !) n’a vécu que quelques trois mois. Il est surtout important de noter que, de ce jour du 18 Zoul-Hijja où Allah agréa définitivement l’Islam comme « notre Religion » suite à la communication de ce qui Lui tenait tant à cœur (si l’on peut s’exprimer ainsi) jusqu’au jour du décès du noble Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !), il n’y a eu aucune nouvelle révélation. La raison est simple à comprendre : tous les piliers de l’Islam avaient déjà été révélés, excepté le verset 67 de la sourate 5 dont la communication entraîna en dernier ressort celle du verset 3 de la sourate 5), c’est-à-dire le verset de la complétude de la « Dine », la Religion par excellence, l’Islam.

C’est comme si on disait que le bâtiment était quasi fini, il ne restait qu’une brique à placer, mais si jamais celle-ci n’était pas mise à sa place, tout l’édifice s’écroulerait, entraînant dans son affaissement l’ensemble de l’architecture de la Maison. Preuve évidente que le verset 3 de la sourate 5 (« Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion et accompli sur vous Mon bienfait. Et il M’agrée que la Soumission (Islam) soit votre religion… ») est bien le dernier verset révélé.

Après donc la révélation de tous les piliers (la profession de foi, la prière, le jeûne du mois de Ramadan, la zakat, le pèlerinage, la mention des Ahloul Bayt (que certains s’entêtent encore à ignorer, voire à nier), la dernière colonne de l’architecture religieuse qui devait en constituer la clé de voûte était sans doute ce « Message à communiquer, advienne que pourra ». Un ami juriste, que je taquinais toujours en le qualifiant de « wahhabite le plus borné de la terre » et dont j’avais attiré l’attention sur la question, m’a dit qu’en analysant et le verset et le contexte de sa révélation, en s’attardant sur l’ordre qu’il contient, il lui a été facile d’admettre que la désignation à Ghadir Khoum de l’Imam Ali comme successeur du noble Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) constitue bien le dernier décret de Dieu dans la Révélation de Son Message éternel à l’adresse de la communauté des croyants, qu’ils soient des humains ou des djinns. « Décret définitif qui ne peut souffrir d’aucun réaménagement ni d’aucune contestation », ajouta-t-il. Telle est ma conviction aussi.​

Répétons-nous sans aucune intention de redondance. Le verset, disions-nous, renferme une assurance à l’attention du noble Prophète (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) dont les contemporains n’ont toujours pas été des modèles de sincérité. « Et Dieu te met hors d’atteinte des gens… » En langage humain, c’est tout comme si Dieu disait à Son Messager chéri : « N’aies peur de personne, c’est Moi, Allah, l’Omnipotent, Qui te protège contre tous les malveillants ; sois sûr que les gens ne pourront rien contre toi, transmets seulement Mon ordre, Ma décision dernière qui parachève la Religion que J’ai choisie pour vous… Laisse-les à Moi, Je me charge du reste… Te souviens-tu, quand ils t’ont chassé de ta patrie, la Mecque, et qu’ils t’ont poursuivi avec de criminelles intentions. Pendant que tu étais dans la grotte, la toile d’araignée a suffi à mettre en échec leur détermination à te nuire… ».

Ce n’est pas tout, et nous devons encore nous répéter, car il le faut. Notre verset finit par le rappel de ce que Dieu n’aime pas du tout, par ce qu’Il ne peut nullement tolérer, à savoir la rébellion contre Son ordre, voire la mécréance), d’où l’énoncé de Sa vérité inoxydable : « Dieu ne guide pas les mécréants. ». Même avec nos petites têtes obtuses, nous gagnerons à comprendre que ne pas accepter la nomination par le noble Prophète de l’Imam Ali comme son calife équivaut à basculer dans la rébellion, à un poil de la mécréance (« Dieu ne guide pas les mécréants »). Oh, Allah a dit et il faut le retenir : « Il n’appartient pas à un croyant ou à une croyante de suivre son propre choix quand Allah et Son Messager en ont décidé autrement. Quiconque se permet de désobéir à Allah et à Son Messager s’égare de façon manifeste. » Le Seigneur des mondes, notre Créateur Omniscient, a aussi dit : « …Que ceux qui s’opposent à Son ordre prennent garde que ne les atteigne une tentation (fitna) ou que ne les atteigne un tourment cruel. » (Sourate 24, verset 63). Et voici notre prière : « Ô Allah ! Garde-nous de contrevenir aux ordres de notre Prophète et de Te désobéir ainsi ! » Or, la désignation de l’Imam Ali Ibn Abi Tôlib comme khalife est bien un de ces ordres. Le bon sens nous oblige à admettre que la halte observée dans l’oasis de Ghadir le 18 Zoul-Hijja et le discours prophétique qui y fut tenu n’avaient pas d’autre motivation. Inutile donc de gloser durant des siècles sur le sens du mot « Mawla » pour se ménager une pirouette. Nul ne peut tromper Allah, Il connaît parfaitement le contenu des poitrines.

Revenons à notre question. Mais quel est donc ce dernier Message qu’il fallait absolument communiquer ? Cette dernière pierre qui manquait à l’édifice du salut éternel ? Là-dessus, les avis sont contrastés. Du moins dans l’Islam sunnite où, malgré son abondante littérature, on trouve très peu la mention du mot Ghadir. Par contre, chez les chiites, c’est-à-dire ceux qui ont suivi les Imams de la sanctifiée famille du Prophète (salutations et bénédictions divines sur lui et les siens !), il n’y a aucun doute que le jour de Ghadir est celui où le noble Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) a désigné l’Imam Ali comme son successeur à la tête de la Oummah (communauté musulmane).

Évidemment, notre but n’est pas ici de rentrer dans les divergences doctrinales. Mais, si tout le monde est unanime à dire que le verset du parachèvement de notre Religion a été révélé à l’issue du dernier pèlerinage de notre noble Prophète (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !), pourquoi cet évènement grandiose n’est pas retenu par tous comme tel ? Ou, pourquoi ceux-ci ne le célèbrent-ils pas du tout et pourquoi ceux-là en font-ils un jour de grande fête ? Oui ou non l’évènement de Ghadir a-t-il eu lieu ?

Sans doute, l’évènement de Ghadir est un fait indéniable dans l’histoire musulmane. De nombreux historiens et rapporteurs de récits de l’époque l’ont mentionné avec force détails. Même dans la mémoire collective dans le camp sunnite où l’on aurait sans doute aimé qu’on n’en parle pas, d’importants détails attestent que l’oasis de Ghadir a été le lieu où le noble Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) a prononcé son dernier sermon connu sous le nom de « Sermon d’adieu ». C’est pourquoi même, dans des tentatives désespérées de semer toujours la confusion, une infime minorité de sunnites a eu à essayer, contre le bon sens et la chronologie historique, de situer l’évènement ​ dans la journée du 9 Zoul-Hijja, dans la vallée Uranah du mont Arafat. Tentatives des plus malheureuses qui révèlent une révoltante méprise car le 9 Zoul-Hijja est le jour du rituel d’Arafat, ce n’est pas un jour de retour des pèlerins vers leurs contrées après l’accomplissement du Hajj ! Pourquoi donc a-t-on cherché à ainsi noyer le poisson en essayant de transporter le « Sermon d’adieu » dans la vallée d’Uranah ? Allez savoir…​

Mes chers frères et sœurs dans l’Islam,

Jeunes étudiants, jeunesse musulmane,

Beaucoup de vérités méritent encore à être découvertes ou, pour parler franchement, beaucoup de contrevérités méritent qu’on les rejette enfin. Mais à chacun selon sa quête, à chacun selon ses aptitudes, à chacun selon le degré de sa foi et la sincérité de son engagement dans l’Islam. Toutefois, convenons qu’Allah nous a donné la chose la plus précieuse pour distinguer le vrai du faux, le bien du mal ; l’intelligence qui a ses manifestations multiples (le bon sens, la raison, la lucidité…).

Mes chers frères et sœurs,

Je dois vous dire qu’en abordant ce sujet, j’ai préféré aller sur les sites sunnites puisque c’est dans cette école que les récits relatifs à l’évènement de Ghadir sont à ce point contradictoires qu’on a l’impression que, à défaut de l’ignorer totalement, l’on a choisi de l’envelopper dans des faisceaux de suspicions inextricables. Tromperies vaines. En effet, un récit fait autorité, le « Sermon d’adieu » que j’ai pu lire et relire. Il commence par la proclamation suivante : « Ô peuple ! Ecoutez-moi attentivement, car je ne sais pas si, après cette année-ci, je serai encore parmi vous. Donc, écoutez ce que je vous dis avec beaucoup d’attention et apportez ce message à ceux qui ne peuvent être présents ici aujourd’hui ». Vers la fin de son sermon, le noble Prophète (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) énonce une vérité qui sonne comme un testament : « Ô peuple ! Aucun Prophète ou Apôtre ​ ne viendra après moi et aucune nouvelle foi ne naîtra. Raisonnez bien, donc, ô peuple, et comprenez bien les mots que je vous transmets. Je laisse derrière moi deux choses, le Coran et mon exemple, la Sounnah, et si vous les suivez, vous ne vous égarerez jamais ». Ainsi, selon cette version, ‘’le Coran et mon exemple ‘Sounnah)’’ sont les deux référents mis dans la balance par le noble Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !). En admettant l’énoncé comme tel, le champ de la réflexion s’ouvre devant nous, largement.

Mes chers frères et sœurs dans l’Islam,

En effet, l’énonciation de cette ‘’vérité’’ est immédiatement suivie par un ordre solennel : « Que tous ceux qui m’écoutent transmettent ce message à d’autres et ceux-là à d’autres encore ; et que les derniers puissent le comprendre mieux que ceux qui m’écoutent directement. Sois Témoin, ô Allah, que j’ai transmis Ton message à Ton peuple ». Il y a là, pour le moins, une invitation à transmettre fidèlement le message délivré par le noble Prophète (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !)​

Ces dernières paroles du noble Prophète (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !), admises dans leur intégralité par les frères sunnites, retiennent particulièrement l’attention. Le Messager infaillible nous a donc laissé deux choses précieuses qui nous préservent de l’égarement ? Qui sont-elles ? Là est tout le problème.

Pourquoi donc ce n’est pas cet énoncé qui a été retenu par les compilateurs de hadiths respectés dans le camp sunnite ? ​ Pourquoi cette version dans la copie du « Sermon d’adieu » véhiculée par les sunnites n’est pas celle que les compilateurs de hadiths sunnites ont retenue dans leurs ‘’Sahihou’’ ? En effet, on sait que, depuis des siècles déjà, les sunnites ont authentifié six principaux ouvrages dont les contenus s’imposent à eux. Or, aussi curieux que cela puisse paraître, cinq des six ‘’Sahihou’’ sunnites mentionnent plutôt l’autre version, chiite celle-là, du fameux hadith. L’affirmation prophétique selon laquelle il nous laisse deux choses qui nous préservent de l’égarement a une version courante dans toutes les sources que j’ai pu consulter. C’est celle-ci : «Je laisse parmi vous les deux trésors (ath-thaqalayn) : le Livre de Dieu et ma parenté (itratî), les gens de ma demeure (Ahloul Bayt) ; ils ne se sépareront pas jusqu’à ce qu’ils viennent à moi au Kawthar (le Bassin paradisiaque) ». C’est cette version qui se trouve, à l’exception notoire du seul Boukhari, chez les cinq autres auteurs sunnites des ‘’Sahihou’’. Elle pose donc problème aux sunnites car leurs propres ‘’Sahihou’’ mentionnent bien le hadith respecté à la lettre par les chiites. Voilà pourquoi le chercheur indépendant, l’intellectuel français Christian BONAUD, fait remarquer : « …Par contre, nul ne s’interroge à propos du hadith, fameux parmi les sunnites, selon lequel les deux choses laissées par le Prophète seraient le Livre de Dieu et ma pratique (sunnatî), alors que ce hadith n’est attesté dans aucune des six sources sunnites fondamentales (al-kutub-as-sitta) et qu’il n’apparaît que dans la Muwatta’a de Mâlik et dans la Sîra de Ibn HISHAM- sources anciennes, certes, mais où il apparaît à chaque fois sans la moindre chaîne de transmission (isnâd), ce qui ne devrait en aucun cas lui permettre de faire contre poids à un hadith transmis par des chaînes détaillées, multiples et authentiques d’après plus de 20 compagnons, cela en ne prenant en compte que les transmissions sunnites. On se retrouve donc devant la situation paradoxale suivante : les populations sunnites ignorent totalement le hadith qui mentionne la famille du prophète comme étant l’un des deux trésors, alors même qu’il est considéré comme authentique et ‘’mutawâtir’’ par leurs grands savants, et ils lui opposent, lorsqu’on le leur cite, le hadith du livre et de la sounna, qu’ils considèrent comme des plus solidement établis, alors qu’il n’a pas de réel fondement dans les livres sunnites eux-mêmes ».

Mes chers frères et sœurs dans l’Islam,

Vous conviendrez avec moi que Christian BONAUD pose ici à la conscience religieuse et intellectuelle de chaque musulman la question de l’honnêteté dans la foi, qui n’est réelle et sincère que par l’acceptation absolue des ordres divins transmis par Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille).

Alors, question : pourquoi les populations sunnites ignorent-elles totalement le hadith mentionnant la famille du Prophète (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille) comme étant le deuxième élément des deux Trésors que le vénérable Messager laisse à sa communauté pour la préserver de l’égarement après lui ?

Nous en arrivons maintenant aux « Gens purifiés de la Demeure prophétique » que le saint Coran mentionne. Jusqu’à nos jours, les prédicateurs sunnites font des heures et des heures de prêches sans jamais mentionner les Imams Ahloul Bayt, faisant totalement l’impasse sur eux, comme s’ils n’ont jamais existé pour délivrer de précieux enseignements. Est-il concevable qu’ils ignorent vraiment ces grands savants d’une érudition exceptionnelle, hautes et saintes figures issues de la famille prophétique ?

Il est évident que les Imams Ahloul Bayt ont réellement existé et qu’ils ont tous souffert le martyre, nul ne peut l’ignorer. Des savants sunnites ont même tenté souvent de les défier en savoir, sans aucun succès ; l’histoire fourmille d’anecdotes en la matière. Des califes de l’époque, abbassides et omeyyades, leur ont fait subir des persécutions les plus privatives et les plus inhumaines. L’histoire les a consignées. Alors, pourquoi donc les prédicateurs sunnites qui ont pignon sur rue, parmi eux certains très éloquents, ne parlent jamais de ces savants distingués issus de la famille prophétique et dont les paroles et les invocations attestent leur sainteté et leurs relations particulières avec Allah ?

Mes chers et frères dans l’Islam,

J’aime souvent rappeler que chez nous ici, en Afrique, loin des terres d’Arabie et de l’Orient, nous avons eu le bonheur un grand savant dans l’Islam, un grand érudit de la Tarîqa Tijaniya, le Cheikh Amadou Hampâté Ba, que le monde entier a connu aussi à travers son abondante production littéraire et son passage à l’U.N.E.S.C.O. en tant que haut fonctionnaire. Mentionnant rapidement les Ahloul Bayt au bas d’un de ses chefs-d’œuvre, le Cheikh Amadou Hampâté Ba les qualifie ainsi : « ​ …hautes et nobles figures de l’islam particulièrement vénérées par les chiites ».

La question que je pose maintenant est la suivante : à quoi sert de faire l’impasse sur les Imams Ahloul Bayt issus de la famille prophétique ? Quel bénéfice recherchent ceux-là qui s’efforcent tant à ne jamais les mentionner, à ignorer leurs enseignements précieux et leurs directives coulées dans de l’or ? Je réponds : c’est de la tromperie, de la négation d’un fait divin, du refus d’admettre un ordre divin. Ne pas reconnaître ces Imams Ahloul Bayt que la miséricorde divine nous a envoyés comme légitimes successeurs du noble Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !), comme Guides divinement établis par le Seigneur Très-Haut, est incontestablement une tricherie et une imposture dans la foi, un acte de perdition donc. ​ Ceux-là qui, sans frémir, se rendent régulièrement coupables de cette faute énorme, ne peuvent évidemment pas pas admettre la désignation de l’Imam Ali Ibn Abi Tôlib comme le successeur légitime du Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !). Et cette attitude négationniste regrettable les force à déprécier la valeur et le rang spécial de Ali Ibn Abi Tôlib, à faire de son glorieux père quelqu’un refusa de prononcer la profession de foi, etc. Certains ont même insinué qu’il n’a fait l’émigration ​ à Médine que pour les beaux yeux de Fâtimatou-Zahra !!!

Malgré toutes leurs manœuvres savamment ourdies pour « noircir » la personnalité lumineuse de l’Imam Ali Ibn Abi Tôlib, ils ne peuvent cependant point nous montrer avec des preuves irréfutables d’hommes plus savants ou plus pieux que l’Imam Ali Ibn Abi Tôlib après le le noble Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !). Il n’en existe pas tout simplement.

Le grand historien britanniqueEdward Gibbon, décédé en 1794, note à juste raison dans son remarquable et respectable ouvrage ‘’The Decline and Fall of Roman Empire’’ édité à Londres en 1911 ​ (volume 5, pages381 382) : « Le zèle et la vertu d’Ali Ibn Abi Taleb n’ont jamais été devancés par aucun nouveau ​ prosélyte. Il réunissait les qualités de poète, de soldat et de saint. Sa pensée reste préservée dans un recueil de paroles morales et religieuses ; et tous ses opposants, aussi bien dans les combats par l’épée ou la langue, étaient subjugués par son éloquence et ses qualités. Dès la première heure de sa mission jusqu’à la cérémonie de ses funérailles, le Messager n’a jamais été délaissé par l’ami généreux, qu’il se plaisait à nommer son frère, son successeur, et le fidèle Aaron pour un deuxième Moïse ».

Ce témoignage savant, déjà vieux de trois siècles, est à ce jour coulé dans du zinc et, de toute évidence, demeurera inoxydable jusqu’à la fin des temps. Pour ceux d’entre nous qui ont l’intelligence affinée, il est même matière de recherches et de réflexion permanentes. Qu’ils sont donc à plaindre ceux-là qui s’entêtent toujours à ne voir en l’Imam Ali Ibn Abi Tôlib qu’un simple ‘’Sahaba’’ (compagnon) pareil à tous autres contemporains du noble Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) ! Que non ! Mais souvenez-vous qu’ils font pareil avec le noble Prophète lui-même qui n’est pour eux qu’un homme ordinaire, comme on en rencontre dans les rues de Bamako, faillible, enclin donc aux fautes et aux erreurs, et qui en a même commis beaucoup !!! Quel esprit, quelle ineptie ! Aurons-nous tort de les laisser de côté si nous ne pouvons pas les amener à la raison ?

Mes chers frères et sœurs dans l’Islam,

Je me souviens qu’en 1979, quand la Révolution islamique a triomphé en Iran, alors jeune garçon de 17 ans, je me suis trouvé en vacances au mois d’août à Abidjan où j’aimais assister aux causeries du sage Amadou Hampâté Ba, le Cheikh de la Tarîqa dont j’ai parlé tantôt. Puisant dans sa vaste érudition, dans l’islam comme dans d’autres domaines, il nous disait que « Ali était le meilleur des hommes après le Prophète ». Je me souviens qu’il avait aussi disserté longuement dans une grande salle de la capitale ivoirienne lors d’une conférence sur le thème : « Ali est l’intérieur de Mohammed ». Inutile de vous dire que notre esprit juvénile ne pouvait pas appréhender les détails qu’il donnait ​ alors à l‘appui de sa démonstration.

Mes chers frères et sœurs dans l’Islam,

Je voudrais terminer en mentionnant deux éléments.

À la même époque du Cheikh Amadou Hampâté Ba vivait aussi à Abidjan un autre sage Malien, Cheikh Ahmad Tidjane Ba, grand Imam et dignitaire religieux très respecté. Mon homonyme Amadou Diallo, l’oncle de mon ami Kolado Sidibé, faisait partie du cercle d’amis de Cheikh Ahmad Tidjane Ba. Il nous a donné ce témoignage que le Cheikh Ahmad Tidjane Ba a laissé entendre en sa présence que « L’islam ne sera véritablement Islam que quand les musulmans découvriront la haute et distinguée stature des Imams Ahloul Bayt ». Ce sont ces paroles qui, nous le croyons, ont immanquablement disposé notre oncle Amadou Diallo à admettre sans tergiversation aucune l’Ecole ja’afarite dès qu’il a pu aller vers.

Mon dernier élément nous ramène à Ghadir Khoum. En effet, à 45 kilomètres de Bamako, vers l’ouest, se trouve une célèbre localité qui s’appelle Kamalé (c’est à moins de cinq kilomètres du chef-lieu de l’arrondissement de Siby). Là a vécu le Cheikh Mamadou (Mouhammad) Ly, un dévot musulman, un saint vers qui accouraient des fidèles musulmans de toute l’Afrique de l’ouest et des expatriés africains en Occident pour recevoir ses bénédictions. Il avait l’habitude d’organiser une cérémonie de bénédictions qui se déroule une semaine après la fête de l’Aïd al Adha (la Tabaski), car « c’est une grande période qui porte la lumière et la baraka mohammadiennes ». Décédé en 1960, ses descendants, les Ly, et sa parenté élargie, toutes les personnes liées à lui par divers liens (mariage, anciens disciples, etc.) en ont fait désormais une véritable institution cérémonielle annuelle qui maintient vivace l’islam dans la zone, et ça dure déjà comme telle une quarantaine d’années au moins ! En quoi consiste-t-elle ? Exactement sept jours après l’Aïd Al Adha (la Tabaski), tout le monde rallie Kamalé pour y passer une nuit de prières : lecture du saint Coran, longue mention des formules de l’appel des bénédictions divines sur le Prophète, répétition soutenue des litanies louant l’Islam et son Prophète, déclamation de poèmes religieux, prières, etc. Grand moment de bénédictions, suivi de la visite du modeste Mausolée de Cheikh Mamadou Ly. Puis, le lendemain, qui est exactement le 18 Zoul-Hijja, on se congratule, on s’embrasse, dans une ferveur de bénédictions. Et c’est dans cette ambiance de renouvellement des espoirs que rendez-vous est pris pour l’année prochaine, à la même date du calendrier de l’Hégire. Quelqu’un peut-il, dans cette salle, me contredire que cet évènement de Kamalé ne porte pas les parures de Ghadir Khoum, cette ​ « ​ grande période qui porte la lumière et la baraka mohammadiennes »? Plaise à Allah qu’au fil des ans Kamalé devienne un haut lieu où les enseignements précieux des Ahloul Bayt connaîtront un développement sans interruption !

Mes chers frères et sœurs dans l’Islam,

Mes chers amis étudiants,

Personnellement- et je vous le dis avec toute la sincérité dont je suis capable -, j’ai des raisons évidentes de croire en la guidance des Imams Ahloul Bayt, ces « Portes de la rémission de nos péchés ». Depuis que j’ai commencé à aller à la fontaine des Gens de la distinguée famille prophétique, à chaque fois, ma soif s’étanche et je me sens revigoré dans la foi. C’est un bonheur immense auquel il me plaît de vous associer tous.

Je voudrais donc inviter la jeunesse musulmane de mon pays à aller à la découverte de l’Imam Ali Ibn Abi Tôlib et des Imams immaculés de sa descendance. C’est la condition sine qua non pour nous abriter dans la salutaire Demeure prophétique, parapluie imparable, véritable tente à oxygène le Jour terrible et suffocant de la Résurrection. Ce ne serait que tout bénéfice pour nous.

Je vous remercie de votre patience et de votre aimable attention.

Amadou Diallo

Directeur de l’Agence DJANNATOU AHLIL BAYT (Communication et Services de l’Islam)

Bp 2169 Bamako (République du Mali)

Phone : 00223 62 72 52 96 (WatsApp, Telegram)

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Adresses E-mail :

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amaddiallo110@gmail.com

10 Hadiths de l’Imam al-Jawâd (a.s.).

10 Hadiths de l’Imam al-Jawâd (a.s.).

الْمُؤمِنُ یَحْتاجُ إلى ثَلاثِ خِصالٍ: تَوْفیقٍ مِنَ اللّهِ عَزَّوَجَلَّ، وَ واعِظٍ مِنْ نَفْسِهِ، وَقَبُولٍ مِمَّنْ یَنْصَحُ
(بحار‌الانوار، ج75، ص358)

  1. Le croyant doit avoir trois qualités: être dans les bonnes grâces de Dieu, être un bon prédicateur pour lui-même, et accepter les paroles de la personne qui le conseille.

إیّاکَ وَ مُصاحَبَةُ الشَّریرِ، فَإنَّهُ کَالسَّیْفِ الْمَسْلُولِ، یَحْسُنُ مَنْظَرُهُ وَ یَقْبَحُ أثَرُهُ
(بحار‌الانوار، ج71، ص198)

  1. Évitez l’amitié des méchants, car une personne méchante est comme une épée empoisonnée qui est belle mais dont les effets sont laids et dangereux.

مَن لَم يَعرِفِ المَوارِدَ أعيَتهُ المَصادِرُ
(مسند الامام الجواد، ص 243)

  1. Celui qui ne sait pas comment entrer dans un chemin, sera dévasté en sortant.

عِزُّ الْمُؤْمِنِ غِناه عَنِ النّاسِ
(بحارالانوار، ج72، ص109)

  1. La dignité du croyant réside dans son désintérêt pour les richesses des autres.

مَنْ أصْغى إلى ناطِقٍ فَقَدْ عَبَدَهُ، فَإنْ کانَ النّاطِقُ عَنِ اللّهِ فَقَدْ عَبَدَ اللّهَ، وَ إنْ کانَ النّاطِقُ یَنْطِقُ عَنْ لِسانِ إبلیس فَقَدْ عَبَدَ إبلیسَ
(کافی، ج6، ص434)

  1. Toute personne intéressée par un orateur sera son serviteur, donc si l’orateur parlait d’Allah, il serait le serviteur d’Allah, et si l’orateur parlait au nom de Satan, il serait le serviteur de Satan.

لَوْ سَکَتَ الْجاهِلُ مَا اخْتَلَفَ النّاسُ
(بحارالانوار، ج75، ص81)

  1. Si les ignorants avaient choisi de se taire, les gens ne seraient pas divisés par la dissension.

مَنِ اسْتَحْسَنَ قَبیحاً کانَ شَریکاً فیهِ
(بحارالانوار، ج75، ص82)

  1. Quiconque a loué un acte [ou d’un mot] laid aurait une part dans cela.

لَنْ یَسْتَکْمِلَ الْعَبْدُ حَقیقَةَ الاْیمانِ حَتّى یُؤْثِرَ دینَهُ عَلى شَهْوَتِهِ، وَلَنْ یُهْلِکَ حَتّى یُؤْثِرَ شَهْوَتَهُ عَلى دینِ
(بحارالانوار، ج75، ص81)

  1. Un serviteur d’Allah ne trouverait jamais la vérité de la foi jusqu’à ce qu’il préfère les règles de sa religion à ses désirs, et il ne serait jamais succomber jusqu’à ce qu’il préfère ses désirs aux règles de sa religion.

ثَلاثُ خِصالٍ تَجْتَلِبُ بِهِنَّ الْمَحَبَّةُ: الاْنْصافُ فِى الْمُعاشَرَةِ، وَ الْمُواساةُ فِى الشِّدِّةِ، وَ الاْنْطِواعُ وَ الرُّجُوعُ إلى قَلْبٍ سَلیمٍ
(بحارالانوار، ج75، ص82)

  1. Trois qualités vous rendront adoré par les autres: la justice quand vous les traitez, la commisération avec leur détresse et la recherche d’un cœur de spiritualité.

التَّوْبَةُ عَلى أرْبَع دَعائِم: نَدَمٌ بِالْقَلْبِ، وَاسْتِغْفارٌ بِاللِّسانِ، وَ عَمَلٌ بِالْجَوارِحِ، وَ عَزْمٌ أنْ لایَعُودَ
(کشف‌الغمه، ج2، ص349)

  1. La repentance serait acceptée par quatre signes: ressentir des regrets au coeur de soi, chercher le pardon par la langue (Istighfar), demander une compensation par des actes, et une décision sérieuse de ne pas répéter le péché.

#Jurisprudence de La Fete de #Tabaski (Aid El-Adha):

Les organes qu’on ne mange pas d’un Animal Halal (Licite):

1- Sang
2-Feces
3- Sexes (Male ou Femelle)
4- Uterus
5-Testicules
6- toutes les Glandes
7- Moelle Epiniere
8- Vesicule Biliaire
9- Rate
10- Vessie
11- Pupille
12- Les Deux Nerfs allonges du cou et jusqu’a la Queue a cote de la colonne Vertebrale

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la leçon tirée du mois du Ramadan

(Aïd) la fête de Ramadan( Que signifie la fête. L’Aïd el-Fitr (fête de la rupture), est la fête musulmane marquant la rupture du jeûne du mois de Ramadan, après avoir appris et constaté l’apparition de la lune.
Cela signifie que le mois sacré du Ramadan est terminé pour toute la nation musulmane, la fête commence par la prière et ensuite par l’échange des voeux entres les musulmans. C’est un moment de joie, de piété, de miséricorde et de pardon, où il est recommandé d’aider les pauvres et les nécessiteux et d’oublier les rancoeurs.
La Zakat de Fitra, que signifie?
En Arabe, ce terme signifie accroissement, par extension, purification de la richesse.Tout musulman qui a les moyens doit donner une partie des biens aux pauvres. L’objectif de Zakat c’est la purification de l’âme de l’avarice, l’avidité, la convoitise et de cultiver en elle l’esprit de partage et de sacrifice.Lorsque le mois de Ramadan prend fin, nous devons payer obligatoirement Zakat de Fitra. La Zakat Fitrah consiste en 3 kilos d’une denrée alimentaire ou l’équivalente en liquide à condition que le musulman ait les moyens( sous entendu les pauvres ou les nécessiteux sont dispensés). Le musulman doit payer pour lui-même ainsi que sa famille, il peut donner trois kilos d’alimentation des dattes, du riz etc. ou de payer en liquide l’équivalence du prix de l’ alimentation. Le paiement doit être fait avant midi le jour de la fête de Ramadan mais il est préférable de le faire la veille de la fête.L’objectif de Zakat de Fitra, est un complément de purification du jeûne.

La leçon tirée après de cette grande école RAMADAN
Si un musulman a vécu pendant le Ramadan et a passé ses jours dans le jeûne et ses nuits dans la prière et que pendant ce mois il s’est habitué à faire des actes de bien, il doit rester dans cette obéissance à l’égard d’ Allah. Ceci est le vrai état du Serviteur (‘abd), en effet, le fait d’être ferme après le Ramadan et de rectifier ses paroles et actes est parmi les plus grands signes que la personne a tiré avantage du mois de Ramadan et qu’elle a lutté dans l’obéissance. Ce sont les signes de l’acceptation et du succès.En outre, les actes d’un serviteur ne s’arrêtent pas avec la fin d’un mois et leCommencement d’un autre. Plutôt ils continuent et s’étendent jusqu’à ce que vienne la mort, car Allah dit :« Et adore ton Seigneur jusqu’à ce que te vienne la certitude (la mort). » [Sourate Al-Hijr : 99]Si le jeûne de Ramadan prend fin, le jeûne volontaire est toujours prescrit pendant l’année entière et la louange est à Allah.Faire la prière la nuit pendant le Ramadan est bien, mais l’année entière est un temps pour accomplir la prière de nuit. Et si Zakat- Fitr prend fin, il y a toujours la Zakat obligatoire, de même que l’aumône volontaire qui dure l’année entière.De même pour la récitation du Qur’an et la réflexion sur sa signification et que tous les autres actes pieux qui sont aimés, ils peuvent être faits à tout moment. Parmi les nombreuses générosités qu’Allah a accordé à Ses serviteurs est qu’Il a placé pour eux de nombreux types différents d’actes d’adoration et Il a fourni beaucoup de moyens pour faire de bonnes actions. Donc, l’enthousiasme et l’ardeur du musulman doivent être constants et il doit rester au service de son Maître.Il est malheureux de trouver certaines personnes accomplissant différents types d’actes pieux pendant le Ramadan – préserver strictement leurs cinq prières quotidiennes dans la Mosquée “Masdjid”, réciter abondamment le Coran et donner l’aumône. Mais quand le Ramadan prend fin, ils deviennent paresseux dans leur adoration. Parfois, ils abandonnent même les obligations, les prières et ils commettent même des actes interdits. Ainsi, ils démolissent ce qu’ils ont construit et ils détruisent ce qu’ils ont établi.C’est une indication de privation et un signe de perdition. Nous demandons à Allah Sa protection ! En effet, ces gens prennent le repentir et l’arrêt des mauvaises actions comme quelque chose de spécifique et limité (seulement) au mois de Ramadan. Donc ils arrêtent de faire ces (bons) actes quand le mois s’arrête. Ainsi, c’est comme s’ils avaient abandonné des Péchés pour Ramadan et pas par crainte d’Allah! Combien est grand le mal de ces gens qui ne connaissent Allah que pendant le Ramadan!Vraiment, le succès qu’Allah accorde à Son serviteur réside dans le jeûne du Ramadan. Et Allah l’aide à faire ce qui est une grande bénédiction. Ainsi, cela appelle le serviteur à être reconnaissant envers son Seigneur. Et cette compréhension peut être trouvée dans la Parole d’Allah, après avoir achevé la faveur du mois de jeûne : « Il ne veut pas la difficulté pour vous, afin que vous en complétiez le nombre et que vous proclamiez la grandeur d’Allah pour vous avoir guidés, et afin que vous soyezReconnaissants » [sourate Al-Baqara : 185]Donc celui qui est reconnaissant ayant jeûné, restera sur cette condition et continuera à accomplir des actes pieux.En effet, le vrai musulman est celui qui loue et remercie son Seigneur pour lui avoir accordé la capacité de jeûner et d’accomplir la prière de nuit. Sa condition après le Ramadan est meilleure que celle avant Ramadan. Il est plus prêt à obéir, désirant faire de bonnes actions et s’empressant d’accomplir les actes obligatoires. Car il a tiré avantage de cette grande école (Ramadan). Celui qui craint que son jeûne ne soit pas accepté, en effet Allah accepte seulement de ceux qui ont la taqwa (crainte emprunte de piété et plus encore, obéissance à Allah et éloignement de Ses interdits).Les pieux prédécesseurs luttaient pour compléter et perfectionner leurs actes, espérant ensuite, qu’ils seraient acceptés et craignant qu’ils soient rejetés. Des narrations de l’imam ‘Ali que la paix et la bénédiction soient sur lui) rapportent qu’il a dit : « Soyez plus concerné par l’acceptation de vosActes que par l’acte lui-même. N’avez-vous pas entendu Allah dire :« Allah n’accepte que de ceux qui ont taqwa » [sourate Al-Ma’ida : 27] [2]Donc prenez garde, prenez garde- de retourner en arrière après avoir atteint la guidance, de s’égarer après la persévérance! Et demandez à Allah de vous donner l’endurance dans l’accomplissement des actes pieux et la constance dans l’accomplissement des bonnes actions. Et demandez à Allah qu’Il vous accorde une bonne fin, afin qu’Il accepte Notre Ramadan.